Furieux de ce que « Les Echos » et « Le Canard » osent souligner l’explosion des impôts locaux directs à Paris ( 9% d’augmentation pour la taxe d’habitation en 2009 et même 51,2% pour la seule taxe foncière), Delanoë a fait répondre par son adjoint aux finances, Bernard Gaudillère.
Ce dernier explique que le maire décide d’augmenter les taxes aujourd’hui de manière « modérée », parce qu’il a « scrupuleusement respecté son engagement » de ne pas les augmenter du tout pendant son premier mandat.
En fait, la Mairie joue sur les mots. Entre 2001 et 2008, comme le souligne le cercle de réflexion « Tous en Seine », constitué d’énarques chiraquiens et fillonistes, Delanoë a augmenté toute une série de taxes: 8,1% pour la taxe balayage, 18% pour les ordures ménagères et 42,6% pour la taxe de séjour appliquées aux nuitées d’hôtel.
Au total, les impôts encaissés par la ville ont augmenté de 40%¨sur la période, en raison surtout de l’escalade des prix de l’immobilier, qui a dopé les droits de mutation. Du coup, la Ville, devenue « accro » à cette manne fiscale venue de l’immobilier, a augmenté son train de vie: +39% pour son budget général, dont +33% de dépenses salariales. Voilà comment la cigale parisienne, dépourvue de grain immobilier, se retrouve contrainte d’augmenter massivement les impôts pour financer le manque à gagner… et matraque les parisiens en pleine crise: +32% de recettes fiscales directes en 2009.
Elémentaire, mon cher Bertrand !
Source: le canard enchainé