En 2012, les impôts locaux ont augmenté de 4,1%. Taxes d’habitation, foncières et d’enlèvement des ordures ont, ensemble, grimpé 3 fois plus vite que l’inflation ( 1,3%).
Ce sont les chiffres officiels que publie le « Bulletin d’information statistique » du ministère de l’ Intérieur daté de décembre. Intéressant rappel: en 15 ans, l’explosion des impôts locaux est vertigineuse. Depuis 1997, le montant des impôts locaux réglés par les ménages a plus que doublé. En euros constants, c’est-à-dire déduction faite de l’inflation, la facture s’est alourdie de plus de 20 milliards.
En 2012, champions de la goinfrerie fiscale, les départements – qui tirent l’essentiel de leurs revenus de la taxe foncière – ont augmenté leur ponction de 5,7%. Les communes, qui engrangent la taxe d’habitation, ne sont pas en reste. Celles qui se sont regroupées enregistrent une augmentation de 4,4%, contre seulement 2,9% pour celles qui sont restées isolées. Heureusement que l’intercommunalité, lancée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement, devait aider les communes à faire des économies…
Explication de cette boulimie des impôts locaux, selon le député PS René Dosière, spécialiste de la fiscalité locale: « Quand les élections approchent, les impôts locaux baissent. Les élus se rattrapent une fois le scrutin passé« . Malheureusement pour les contribuables, 2012 n’a connu aucune élection locale. Et il n’y en aura pas plus en 2013.
En revanche, 2014 sera l’année du prochain scrutin municipal. Et, justement, une réforme de la taxe d’habitation serait actuellement à l’étude. Elle pourrait encore alourdir la facture. Mais, répondant au « Parisien », qui évoquait cette possible réforme, une « source gouvernementale » a précisé que le sujet ne serait abordé… qu’après les élections.
source: le canard enchainé